Panneau solaire au sol : fixation, prix, réglementation 2024
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Les panneaux solaires fixés au sol sont une alternative pratique aux panneaux sur toiture. Toutefois, les panneaux photovoltaïques au sol sont davantage recommandés pour les projets d'autoconsommation totale de l'électricité produite, sans revente. Il n'est pas possible de revendre l'électricité verte produite comme avec une installation sur toiture, ce qui peut être un désavantage financier. Zoom pour tout savoir du budget, du type d'installation recommandé et de la rentabilité de panneaux solaires au sol.
Prix des panneaux solaires au sol : quel budget prévoir ?
Le tarif des panneaux solaires sur le sol dépend de différents critères : la puissance installée, du nombre de panneaux et de la marque. Mais ce qui va vraiment impacter votre budget est le type de pose : à monter soi-même ou par un professionnel.
Potentiellement bien moins cher
Pour une installation d’une puissance de 3 kWc, il faut compter entre 6 et 8 panneaux solaires au sol (sachant que la puissance des panneaux solaires oscille entre 375 Wc et 500 Wc en moyenne).
Pour une installation par un professionnel, le prix des panneaux solaires est estimé entre 2 700 €/kWc et 3 500 €/kWc, soit entre 8 500 € et 10 500 € pour installer des panneaux solaires au sol d’une puissance de 3 kWc.
Pour faire des économies, les particuliers les plus bricoleurs peuvent opter pour la solution des kits solaires au sol à monter soi-même avec des tarifs plus attractifs : comptez entre 2 500 € et 8 000 € pour le kit complet (6 à 8 panneaux, onduleur, coffret pré-câblé, etc.).
L’absence de prime à l’autoconsommation et de revente du surplus d’électricité
C’est là, le grand point négatif des panneaux solaires installés au sol : vous ne pouvez pas revendre le surplus d'électricité pour bénéficier de l’obligation d’achat d’EDF ni de la prime à l’autoconsommation, deux aides de l’État versées pour une installation solaire sur toiture.
Toutefois, deux autres solutions s’offrent à vous avec une pose sur le sol :
- faire de l’autoconsommation totale de la production d’électricité solaire pour réduire le montant de la facture d’électricité ;
- souscrire la revente du surplus chez des fournisseurs alternatifs (Ekwateur, Ohm énergie, etc.) qui proposent des offres d’autoconsommation photovoltaïque en achetant de l’électricité solaire. Les tarifs de rachat de l'électricité solaire sont librement fixés par le fournisseur.
Avis, avantages et inconvénients par rapport aux panneaux sur le toit
Les panneaux solaires au sol sont une solution pratique pour de nombreux particuliers qui ne peuvent pas envisager une installation sur le toit (manque place, toiture endommagée ou pas assez solide, etc.).
Pour se faire un avis sur les panneaux solaires au sol le plus objectif, voyons les principales différences à prendre en compte entre une installation sur toiture et sur le sol.
Prix à l’achat et pour la pose, aides et fiscalité
Tarifs des panneaux : sol vs toiture
Pour commencer, le budget d’achat et des frais d’installation : l’investissement dans des panneaux solaires au sol devient vraiment intéressant qu’avec un montage par soi-même avec des kits solaires en autoconsommation : entre 2 500 € et 8 000 € pour le kit complet.
En effet, les tarifs pour des panneaux solaires sur le toit sont sensiblement identiques à un montage au sol lorsque le professionnel réalise l’installation (entre 8 500 € et 10 500 € pour 6 à 8 panneaux – puissance de 3 kWc).
Aides disponibles : sol vs toiture
Du côté des aides au photovoltaïque disponibles, on note certains inconvénients chez les panneaux solaires au sol :
Un montage sur toiture est éligible à un panel d’aides financières à la rénovation énergétique (MaPrimeRénov’, prime énergie, etc.). De leur côté, les panneaux solaires sur sol ne sont pas éligibles aux principales aides de l’État, à l’exception de la TVA à taux réduit à 10 %.
Néanmoins, il est possible d’obtenir des aides pour des panneaux solaires thermiques au sol. Cette solution est envisageable si vous souhaitez en priorité réduire la consommation du chauffage. En effet, les panneaux solaires thermiques transforment l'énergie solaire en chaleur, contrairement aux panneaux photovoltaïques qui produisent uniquement de l'électricité. Dans ce cas, vous pouvez opter pour l’installation de panneaux solaires thermiques dans un système solaire combiné éligible à MaPrimeRénov, prime énergie, etc.
Rentabilité des panneaux solaires : sol vs toiture
En moyenne, on estime que le seuil de rentabilité de panneaux photovoltaïques est atteint à partir de 12 ou 15 ans grâce au bon choix de puissance et à la revente du surplus de production d’électricité photovoltaïque.
La rentabilité du projet de panneaux solaires au sol peut prendre plus de temps en raison des freins financiers représentés par l’impossibilité de prétendre à la prime à autoconsommation et à la revente du surplus.
En effet, vous réduisez votre facture d’électricité en auto-consommant la totalité de la production d’électricité photovoltaïque, mais vous ne faites aucun gain financier en ne générant pas de revenus.
Le manque à gagner avec une pose de panneaux au sol peut être conséquent pour une installation d’une puissance de 3 kWc (soit le niveau moyen chez les particuliers) :
- jusqu’à 1 110 € au titre de la prime à l’autoconsommation (390 €/kWc pour une puissance inférieure ou égale à 3 kWc) ;
- jusqu’à 650 €/an pour la revente du surplus d’électricité solaire produite (tarif de 0,13 €/kWh chez EDF OA).
Comment poser des panneaux solaires au sol ?
Disons-le tout de suite, l’installation de panneaux solaires sur le sol est plus facile et moins contraignante qu’une installation sur toiture. En effet, nul besoin de vérifier la robustesse du bâti ou de monter un support renforcé sur le toit de votre maison.
De plus sans être un bricoleur aguerri, les panneaux solaires au sol peuvent aussi être montés par soi-même en mode « Do it yourself » !
C’est la raison pour laquelle, cette solution de production d’électricité solaire est intéressante pour les particuliers... ayant un grand terrain ensoleillé. À condition de prendre en compte quelques limites à la pose sur le sol dans le jardin ou sur le terrain de la maison.
Installation des panneaux solaires au sol : attention au choix de l’emplacement !
L’emplacement des panneaux solaires sur le sol est une étape importante à ne pas négliger sous peine de réduire le rendement des panneaux.
En effet, il est primordial de privilégier un espace dans votre jardin ou sur votre terrain très bien exposé au soleil et sur une surface plane pour pouvoir poser les panneaux sur un support solide.
En conséquence, l’emplacement des panneaux solaires au sol doit aussi prendre en compte :
- les ombrages dans le jardin qui peuvent altérer le niveau de production d’énergie solaire. Vous devez donc choisir une surface d’installation avec le minimum d’exposition aux ombrages durant la journée. Attention, entre l’été et l’hiver la position du soleil change... Et les ombres également !
- l’entretien du jardin ou des espaces autour des panneaux est aussi important, ce qui implique de tondre la pelouse, couper les haies et les arbustes risquant d’ombrager/gêner la production d’électricité solaire ;
- la proximité avec les autres usagers du jardin, ce qui oblige par sécurité à choisir un endroit éloigné d’une piscine, jeux d’enfants, abri de jardin, etc.
Fixation de l’installation solaire au sol : supports et kit solaire
Les panneaux solaires au sol doivent être solidement fixés pour les maintenir au sol lors des périodes de vent ou d’intempéries. C’est pourquoi, le choix du support est une étape importante de l’installation.
Les supports orientables des panneaux solaires au sol
En général, les supports des panneaux solaires au sol sont des structures en bois ou en métal fixées ou lestées par un poids lourd au sol :
- les équerres équipées de deux rails sur lesquels fixer les panneaux en surélévation par rapport au sol ;
- des bacs (souvent en plastique) dans lesquels on pose des matériaux lourds (pierres, sable, etc.) et sur lesquels on pose les panneaux solaires au moyen de barres de fixation ;
- des supports métalliques avec surélévation des panneaux solaires et pieds lestés au sol par des poids lourds.
Notre conseil : Pour un rendement maximal, il est conseillé d’installer les panneaux solaires sur des supports orientables et inclinables à poser au sol. Mix entre les bacs, le support en métal et les équerres, le support orientable pour panneaux solaires au sol comprend une fixation solide et une structure porteuse sur pivot qui peuvent être réglés en fonction de l’orientation souhaitée par rapport au soleil. Comme un tournesol, en somme.
Le plus souvent, ces types de support sont installés par des sociétés spécialisées ou par des artisans. Vous pouvez aussi les installer par vous-même si vous avez une âme de bricoleur-se.
| Fixation | Avantages | Inconvénients |
|---|---|---|
| Equerre |
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| Bac |
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| Support en métal |
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Kit solaire pour particulier à monter soi-même
Les kits de panneaux solaires au sol sont des systèmes pratiques pour les particuliers néophytes en bricolage. Ils ne nécessitent pas de manipulations techniques comme les supports pour panneaux solaires au sol en bacs ou sur équerre.
Livrés en kit, les panneaux photovoltaïques au sol sont des systèmes « plug and play » qu’il suffit juste de déballer du carton et de poser dans son jardin. Les kits solaires se composent le plus souvent de plusieurs panneaux (2, 4, 6, 8 ,10) avec tous les accessoires indispensables : supports de fixation, micro-onduleurs, câblage, etc.
Un simple branchement à une prise électrique finalise le raccordement des panneaux solaires au réseau électrique domestique.
Peut-on fabriquer un support de panneaux solaires au sol ?
Les plus bricoleurs peuvent se fabriquer une installation solaire au sol avec des supports de fixation personnalisés aux contraintes d’installation (orientation et inclinaison).
D’autre part, une construction personnelle s’avère plus économique la plupart du temps par rapport à un support préfabriqué. Le tout est de bien s'équiper avec des outils adaptés (scie, marteau, vis, perceuse, etc.) et des matériaux résistants (bois, métal, système de fixation, etc.).
Tout démarre par l’étape de conception qui va vous permettre de coucher sur papier vos idées et de prendre en compte la taille des panneaux solaires pour construire le gabarit du support.
Le prix d’une construction de support revient en moyenne à 200 € pour la fourchette basse, mais reste inférieur à 500 € même pour les supports plus complexes. En comparaison, les supports préfabriqués sont plus chers jusqu’à 1 000 € selon le nombre de panneaux à fixer.
Peut-on les relier à une batterie ?
Il est tout à fait possible de raccorder les panneaux solaires au sol à une batterie. Cette solution est idéale pour stocker le surplus d’électricité solaire afin de l’utiliser plus tard en fonction des besoins (la nuit par exemple lorsque les panneaux ne fonctionnent pas).
Une station solaire au sol avec batterie convient particulièrement aux sites isolés non raccordés au réseau. Toutefois, il convient d’avoir le nombre de batteries nécessaires pour atteindre une autoconsommation totale, ce qui peut signifie qu'il reviendra à plus cher de s’équiper. Comptez sur un prix moyen entre 2 500 € et 5 000 € par unité.
Pour estimer le nombre de batteries nécessaires à une installation solaire au sol, il est indispensable d'estimer vos besoins énergétiques quotidiens. Sachant que la capacité de la batterie solaire s'exprime en ampère-heure (Ah).
Par exemple, votre consommation d'électricité est de 4 500 W ou 4,5 kWh par jour. Divisez cette estimation par la tension électrique de la batterie (12 V en moyenne) : 4 500 / 12 = 375 Ah.
En général, les capacités des batteries solaires disponibles oscillent entre 70 Ah et 200 Ah en moyenne. Le nombre de batteries solaires nécessaires pour une journée de consommation est évalué entre 2 unités et 7 unités selon la capacité de ladite batterie.
L’inclinaison et l’orientation par rapport au sol
L’inclinaison et l’orientation des panneaux solaires au sol sont deux contraintes techniques à prendre en compte pour le succès de l’installation solaire.
Sans surprise, les panneaux doivent être orientés dans l’idéal vers la meilleure exposition au soleil, soit au sud ou sud-est. Ensuite, les panneaux sont inclinés entre 30° et 40° par rapport au sol pour capter les rayons du soleil au maximum.
Étapes du montage des panneaux solaires au sol
Voici les différentes étapes pour des panneaux photovoltaïques sur le sol à monter soi-même d’un jardin/terrain :
- Poser le support de fixation au sol ;
- Fixer le châssis ou lester le support au sol ;
- Installer les barres de fixation pour les panneaux ;
- Fixer les panneaux aux barres au moyen de boulons ou de vis ;
- Relier les panneaux à l’onduleur ou micro-onduleur qui convertit le courant continu de l’énergie solaire en courant alternatif ;
- Poser le coffrage pour protéger l’onduleur et les câbles ;
- Raccorder l’onduleur au coffret électrique pré-câblé ;
- Mettre en position « ON» les disjoncteurs contenus dans le coffret ;
- Brancher la prise du panneau à une prise domestique ;
- Et c’est parti pour consommer sa propre production d'électricité !
Réglementation des panneaux solaires au sol : faut-il une autorisation ?
La réglementation pour installer des panneaux solaires sur le sol de votre terrain est plus simple que pour une installation sur toiture.
Toutefois, les règles concernant la revente du surplus d’électricité en autoconsommation pour une installation solaire au sol ne sont pas si avantageuses pour le particulier.
Faut-il une autorisation ?
Les démarches administratives pour installer des panneaux solaires au sol sont sim-pli-ssi-mes par rapport à un montage sur le toit.
Il n’y a pas besoin de faire de déclaration de travaux ni d’obtenir un permis de construire pour une installation de panneaux solaires au sol à condition :
- de respecter une puissance globale de 3 kWc ;
- de limiter la hauteur de l’installation solaire sous 1,80m ;
- de ne pas habiter une zone protégée ou classée.
Dans le cas contraire, il est obligatoire d’obtenir une autorisation d’urbanisme et un permis de construire de la mairie, voire un avis favorable de l’Architecte des Bâtiments de France (zone d’habitation protégée ou classée).
