Pollution de l'air : critères et suivi des niveaux en direct
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La pollution de l’air figure depuis quelques années, parmi les principaux sujets de préoccupation environnementale des Français. Elle est bien présente même si l’air semble globalement pur. De causes diverses, ce fléau des temps modernes a des conséquences sur l’environnement et aussi sur la santé humaine. Quelques mesures prises dont son suivi en temps réel ont de ce fait, été adoptées pour contrer tout pic de pollution important ou persistant. Voici tout ce qu’il faut connaître sur cette pollution de l’air.
Suivre en direct les pics de pollution
Le suivi en temps réel du pic de pollution permet une gestion active et précoce de la pollution de l’air. De nombreux organismes indépendants s’y attellent aujourd’hui comme Airparif qui se focalise sur la maîtrise de la pollution de l’air en France.
Airparif, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France
La Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie du 30 décembre 1996 décrète que chaque personne a le droit de respirer un air n’altérant pas sa santé. La surveillance de la qualité de l’atmosphère est déléguée en France à des organismes indépendants tels qu’Airparif, regroupés dans Atmo-France. Ce dernier agit pour le compte de l’État et des pouvoirs publics suivant l’agrégation du ministère de l’Environnement.
Mis sur pied en 1979, Airparif possédant la Certification ISO 9001 et l’Accréditation ISO/CE1 17025 Section Laboratoires, intervient sur toute l’Île-de-France en assurant :
- La surveillance de la qualité de l’air en développant et en utilisant des outils de mesure et de simulation informatique tout en évaluant les conséquences sanitaires et environnementales de la pollution de l’air ;
- L’information des citoyens en leur communiquant en direct toutes les données obtenues ;
- La compréhension de la pollution de l’air et l’évaluation de l’efficacité des mesures adoptées pour contrer ce fait et sur une échelle plus grande le changement climatique.
Pollution Paris : Connaître la qualité de l’air en direct
La qualité de l’air en France est définie par des décrets reprenant les recommandations de l’OMS ou Organisation Mondiales de la Santé.
Les cartes de niveau de la pollution
Les associations indépendantes œuvrant dans sa surveillance, mettent des cartes haute définition à la disposition du public. Celle d’Airparif affiche les niveaux de pollution sur toute l’Île-de-France en affichant la concentration atmosphérique en dioxyde d’azote (NO2), en particules PM10 et en ozone O3.
Des cartes prévisionnelles de la pollution de l’air en France sont aussi publiées sur le site d’Airparif. Elles permettent à chaque intéressé de connaître ce à quoi il est prévu être exposé pour le jour et le lendemain.
Le suivi de la pollution de l'air sur son smartphone Les consommateurs peuvent aussi télécharger l'application mobile Airparif Itiner'AIR sur leur smartphone, pour connaître la qualité de l'air en temps réel.
Les méthodes de calcul de la pollution de l’air
Une carte des concentrations utilise une boucle de comptage des niveaux de tous les polluants pour intégrer toutes les concentrations obtenues sur 6 250 000 points de calcul. Les données collectées sont ensuite corrigées suivant les chiffres obtenus par comptage réel et les niveaux de pollution ambiante ajustés. Une carte d’indice global est alors établie en fonction de la grille d’indice européen Citeair.
Toutes les informations récoltées permettent l’établissement de cartes haute définition ayant une précision allant jusqu’à 10 m sur Paris, 25 m sur la petite couronne et de 50 m sur la grande couronne. Les niveaux de pollution de l’air Paris comme de toutes les autres villes de l’Île-de-France sont ainsi consultables en temps réel grâce à ces outils numériques de modélisation.
Les données météorologiques affichées, proviennent quant à elles, des prévisions à court terme effectuées la nuit précédant la date de consultation.
Quelles mesures sont prises lors des pics de pollution ?
La pollution atmosphérique a des répercussions importantes et prouvées sur la santé humaine, sur le bâti, les activités agricoles et sur l’environnement. Ces impacts sont avérés que la pollution soit épisodique ou chronique.
Airparif déclenche la procédure d’information et d’alerte en Île-de-France lorsqu’un dépassement du seuil ou un risque de dépassement est constaté sur une superficie d’au moins 100 km2 d’un département et qu’il en touche 10% ou plus de la population.
Les entités adoptant des mesures lors de pics de pollution
En cas de pic de pollution paris, la ville adopte des mesures à appliquer pour la protection de ses citoyens. Le Préfet de police quant à lui, a émis un arrêté inter-préfectoral définissant les conditions d’information, d’alerte et les mesures à prendre dans de telles circonstances.
La procédure interdépartementale vise à limiter les répercussions à court et à long terme de la pollution de l’air en France. Elle revient à mettre en place toute une combinaison d’actions pour réduire le rejet de polluants dans l’atmosphère.
L’opération porte sur la concentration atmosphérique de l’ozone O3, le dioxyde d’azote NO2 et sur les particules PM10.
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Les seuils de déclenchement de la procédure interdépartementale
Elle se déclenche à deux niveaux de gravité :
- Le seuil d’information et de recommandation au-delà duquel une exposition de courte durée suffit à provoquer des impacts délétères sur la santé de personnes particulièrement sensibles. Les renseigner rapidement de l’atteinte de ce niveau et des mesures qu’elles doivent prendre, est essentiel pour leur bien-être ;
- Le seuil d’alerte qui est le niveau au-delà duquel une exposition de courte durée suffit à altérer la santé de tout le monde ainsi que l’environnement. L’application de mesures d’urgence est ici indispensable.
Niveaux de gravité | Dioxyde d’azote (NO2) | Ozone (O3) | Particules (PM10) |
---|---|---|---|
Niveau d'information et de recommandation | 200 µg/m3 (moyenne horaire) | 180 µg/m3 (moyenne horaire) | 50 µg/m3 (en moyenne calculée sur la période entre 0 et 24 heures) |
Niveau d’alerte | 400 µg/m3 ou 200 µg/m3 Si la procédure d’information et de recommandation a été déclenchée la veille et le jour même et si les prévisions font craindre un nouveau risque de déclenchement pour le lendemain. | 1er seuil : 240 µg/m3 (Moyenne horaire) | 80 µg/m3 (en moyenne calculée sur la période entre 0 et 24 heures) |
2e seuil : 300 µg/m3 (moyenne horaire, dépassé pendant 3 heures d’affilée) | |||
3e seuil : 360 µg/m3 (moyenne horaire) |
*Source : Airparif
Quelles sont les causes de la pollution de l’air ?
Le niveau de pollution de l’air varie en fonction de nombreux facteurs dont la nature de l’énergie utilisée notamment pour le chauffage et la cuisson, le moment de la journée ainsi que des conditions météorologiques.
Le pic de pollution atmosphérique locale étant généralement enregistré lors de l’heure de pointe. Elle peut cependant, se déplacer d’un continent à un autre selon le temps qu’il fait au niveau mondial.
Les causes principales de cette pollution, sont les activités de l’Homme qui rejettent des substances nocives pour leur santé et l’environnement.
Les activités ménagères
L’utilisation de sources d’énergie fossiles, du bois ainsi que d’autres combustibles organiques pour l’éclairage, le chauffage et la cuisson, reste la principale cause de la pollution de l’air. Près de 3,8 millions de morts précoces sont imputés chaque année à ce fléau d’origine domestique. Il survient plus fréquemment dans les pays en voie de développement.
Conscients de cet état des choses, 97 pays sur 193 se sont déjà placés en faveur de la transition énergétique. Ils s’engagent à utiliser pour une énergie domestique plus verte et donc moins polluante. Le nombre de foyers utilisant encore des feux à ciel ouvert, des combustibles rejetant des quantités conséquentes de polluants atmosphériques, est cependant encore élevé.
L’adoption de sources d’énergie plus propre reste la solution pour réduire les risques sanitaires et environnementaux de la pollution atmosphérique d’origine domestique.
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Les rejets d’origine industrielle
La production d’énergie via les centrales électriques au charbon et les générateurs diesel, les industries chimiques et minières figurent parmi les principales sources de pollution de l’air en France.
Pour contrer cela, 82 pays sur 193 encouragent déjà l’engagement envers les projets de production d’énergie renouvelable et/ou de maîtrise de la pollution atmosphérique.
Les transports
Ce secteur est celui qui rejette dans l’air le plus de dioxyde de carbone en générant près du quart de la concentration atmosphérique enregistrée. Ces émissions causent dans les 400 000 morts prématurés chaque année.
Réduire ces rejets de polluants générés par les transports, représente une des solutions pour optimiser la qualité de l’air notamment dans les villes. Tout programme visant à asseoir l’utilisation de carburant plus vert, peut permettre la réduction de ces émissions jusqu’à 90% et même plus.
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Les activités agricoles
La production de polluants atmosphériques via les activités agricoles, se fait en deux points : le bétail et la combustion des déchets de l’activité même. Le méthane et l’ammoniac sont tous les deux générés par le bétail. Le méthane altère la couche d’ozone si l’ammoniac a une action plus puissante que celle du dioxyde de carbone.
Près de 24% des gaz à effet de serre recensés ces dernières années, proviennent des activités agricoles et forestières. Il est possible de les réduire en agissant sur le gaspillage alimentaire et en optimisant la digestibilité des aliments du bétail et la gestion des pâturages.
Les déchets
Le stockage des déchets organiques dans les décharges ainsi que la combustion à ciel ouvert des déchets génèrent tous des polluants atmosphériques. Il est à rappeler que dans le monde, près de 40% des déchets sont éliminés par combustion à ciel ouvert, c’est-à-dire que cela est encore d’actualité dans 166 pays sur 193. Cela est notamment observé dans les pays en voie de développement et/ou d’urbanisation.
Le tri des déchets permet la réduction des quantités à brûler. Quant aux déchets organiques, ils devraient être compostés ou transformés en énergie renouvelable. Les solutions de même type permettraient de réduire la quantité de polluants atmosphériques libérés.
Les sources de pollution de l’air autres que les activités humaines
Les activités humaines représentent certes, l’une des principales sources de la pollution atmosphérique. Elles n’en sont cependant, pas les seules.
Les processus naturels tels que les tempêtes de sable, les éruptions volcaniques… rejettent eux aussi des polluants dans l’air. Ces derniers peuvent se déplacer sur de longues distances selon les conditions météorologiques. Ils peuvent également provoquer des pics de pollution passagers ou persistants d’un continent à un autre.
Quels sont les principaux polluants ?
L’Airparif classe les polluants atmosphériques en 8 types selon leur provenance, leurs effets environnementaux et selon leurs conséquences sanitaires.
Voici un tableau récapitulatif des différents types de polluants de l’air ainsi que leurs caractéristiques.
Polluants | Origine | Effets sur l’environnement | Conséquences sur la santé |
---|---|---|---|
AUTRES SOURCES | |||
Oxydes d’azote (NOX) |
| Précurseur de la formation de la couche d’ozone dans la basse atmosphère.
| Aux concentrations environnementales naturelles, l’oxyde d’azote ne génère aucun impact nocif sur la santé humaine. En quantité plus élevée, il irrite les bronches pulmonaires. |
HAP1 et COV2 | La combustion incomplète des déchets, la combustion à ciel ouvert… | Précurseurs dans la formation de l’ozone et de la libération d’autres produits oxydants. |
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Ozone O3 | Polluant secondaire, produit dans l’atmosphère sous l’effet du rayonnement solaire par des réactions complexes entre certains polluants primaires (NOX, CO et COV) et principal indicateur de l’intensité de la pollution photochimique. |
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Particules ou poussières en suspension | Combustions industrielles ou domestiques, transport routier diesel, origine naturelle (volcanisme, érosion…)
| Contribuent aux salissures des bâtiments et des monuments. |
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Dioxyde de soufre (SO2) | Combustion de combustibles fossiles contenant du soufre. La nature émet aussi des polluants soufrés par le biais des volcans. | Participe à la production de pluies acides qui affectent les végétaux et les sols. Dégrade la pierre (cristaux de gypse et provoque la formation de croûte noire de micro particules cimentées). | Irritation des muqueuses de la peau et des voies respiratoires supérieures. |
Monoxyde de carbone (CO) |
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| Intoxications à fortes teneurs provoquant des migraines et vertiges voire le coma et même le décès pour une exposition prolongée. Le CO se fixe à la place de l’oxygène sur l’hémoglobine du sang. |
Métaux lourds | Proviennent de la combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères, et aussi de certains procédés industriels (production du cristal, en métallurgie, fabrication de batteries électriques).
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Pollens | Éléments reproducteurs produits par les organes mâles des plantes, se dispersent soit grâce aux insectes, soit par le vent. | Allergie saisonnière au pollen des arbres, plantes, herbacées et graminées (pollinose ou rhume des foins) :
| |
Odeurs | Substances chimiques de composition très variable comme certains COV, parfois uniquement détectables par le nez humain (outil le plus sensible, mais subjectif) |
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*Source : Airparif
1Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques
2Composés Organiques Volatils
Comment faire pour éviter la pollution ?
La pollution de l’air altère la santé humaine et l’environnement. Les atteintes sanitaires sont notamment observées sur les enfants faisant partie des groupes de personnes sensibles. D’origine multiple, cette pollution urbaine est surtout due au chauffage à bois ainsi qu’aux rejets industriels. Sur le plan national, la principale cause est le transport routier.
Tout le monde contribue à la création de cette pollution atmosphérique. Ce n’est donc pas seulement à l’État ou aux industries et collectivités d’agir pour la réduire. Quelques efforts de la part de chacun sont indispensables pour en venir à bout.
Voici quelques moyens permettant de réduire les rejets de polluants dans l’air en plusieurs points.
Utiliser un véhicule à rejets réduits
Lors de l’acquisition, l’acheteur se doit de choisir un modèle peu énergivore et fonctionnant si possible à l’énergie verte telle que le biocarburant, l’électricité verte...
Au quotidien, le véhicule doit être entretenu, car un défaut de réglage augmente d’environ 50 fois plus la pollution générée et la consommation. bien entretenu, un véhicule est non seulement économique, mais aussi plus propre.
La réduction au minimum de l’utilisation de véhicule polluant
Il est également recommandé de réduire au minimum l’utilisation de voiture. Pour ce faire, il est possible de regrouper les courses en un seul voyage, d’organiser des téléconférences au lieu de se déplacer, de travailler à domicile, d’opter pour le covoiturage permettant notamment d’économiser sur ses dépenses en partageant les frais de carburant…
Le choix du moyen de transport doit également être adapté à la longueur du déplacement. Il est conseillé de se déplacer :
- À pied, à vélo ou en trottinette pour les déplacements dans le quartier. Il n’est pas nécessaire d’utiliser votre voiture ;
- À vélo ou en bus et même à pied pour aller d’un quartier à un autre ;
- En voiture ou en bus pour un déplacement sur une distance plus longue.
La moitié des déplacements en France font en général, moins de 2 km. Le moteur du véhicule est encore froid et est particulièrement polluant. Or, à pied ce trajet se fait e moins de 8 minutes s’il en nécessite beaucoup plus en voiture avec les feux de circulation, l’embouteillage…
Une utilisation plus sensée des voitures
Il est recommandé de rouler moins vite pour les premiers kilomètres, car les systèmes antipollution ne fonctionnent qu’une fois le moteur réchauffé. Une surconsommation de plus de 50% est enregistrée pour un premier kilomètre avec un moteur à froid et mal lubrifié. Elle est de l’ordre de 25% pour le deuxième kilomètre.
Chaque conducteur doit aussi penser à éviter de gêner la fluidité du trafic. Les axes les moins embouteillés ainsi que les déplacements hors heures de pointe doivent être priorisés. Un embouteillage de seulement 5 minutes suffit à créer dans un quartier une pollution équivalente à celle produite pour un trajet d’à peu près 1500 km.
Pour un arrêt prolongé c’est-à-dire de plus de 10 secondes, le moteur doit être éteint. Cela réduit l’émission de polluants, la consommation de carburant et le bruit généré. En effet, c’est uniquement rouler avec un moteur à froid qui surconsomme, l’éteindre et le rallumer lorsque le moteur est chaud n’entraîne aucune surconsommation.
Chaque conducteur doit aussi adopter une conduite souple pour éviter toute surconsommation, et éviter d’abuser de la climatisation. Cette dernière entraîne une surconsommation de 25% en carburant et une augmentation de 10% d’émission de polluants.
Adoptez les bons gestes à la maison
Les pièces non occupées doivent toujours être non éclairées. L’utilisation des produits d’entretien à base de solvants doit aussi être évitée. Tous les déchets doivent être triés et les produits recyclables doivent être privilégiés.
Pour respirer de l’air frais, il est indispensable de le renouveler en ouvrant fréquemment les fenêtres et les portes. Fumer à l’intérieur est aussi un geste à éviter pour ne pas vicier l’air ambiant. Le système de chauffage doit également fonctionner à l’énergie renouvelable et être bien entretenu pour éviter toute surconsommation et nuisance sonore.
L’usage des parfums d’intérieur, des produits antimoustique… est aussi à limiter au maximum.
Les plantes d’intérieur pour le bien-être, ne suffisent pas à dépolluer l’air. Il est donc indispensable de penser à ventiler la pièce.
Il est essentiel de s’informer du niveau de pollution de chaque endroit avant d’y aller. Des mesures particulières doivent être prises en cas de pic de pollution. Le suivi des niveaux de pollution en temps réel via des cartes à haute définition comme celles d’Airparif, est donc indispensable.