Evolution des prix de l'électricité en France depuis 10 ans
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Le prix du tarif réglementé EDF, l'offre de référence en France, évolue deux fois par an : en février, puis en août. En 12 ans, le prix de l'électricité a augmenté d'environ 100%, passant de 0.1256€ / kWh en 2012 à 0.2516€ / kWh en 2024 en option Base, selon les données de la CRE. Les prix de l'électricité vont toutefois évoluer à la baisse dès le 1er février 2025... et ce, malgré une hausse des taxes et du TURPE.
- Les dernières évolutions du prix de l'électricité en résumé :
- Le tarif réglementé de l'électricité d'EDF a augmenté de 10% en moyenne en février 2024, passant de 0,2276€ à 0,2516€ en Base.
- Au 1er août 2024, le prix de l'électricité n'augmente pas, alors qu'une hausse d'environ 1% était prévue suite à la revalorisation du TURPE. Le TURPE n'augmente finalement qu'au 1er novembre 2024, mais la hausse sur le TRV est reportée au 1er février 2025.
- Au 1er novembre 2024, le TURPE augmente pour les offres de marché. Le tarif réglementé augmente d'environ 0,1% en application de la hausse annuelle de la CTA. Cette hausse est passée inaperçue car il ne s'agissait que de quelques centimes de plus sur le prix de l'abonnement.
- Aux dernières nouvelles Il était annoncé que le prix de l'électricité allait baisser de 14% au 1er février 2025, malgré une hausse des taxes. Cette baisse sera finalement moins significative, avec l'annonce de la CRE d'une hausse exceptionnelle du TURPE en février. Le TURPE7 qui devait être recalculé au 1er août 2025 sera donc plutôt appliqué dès février. Ce sera une double augmentation du TURPE ! Mais, la part fourniture baissera quand même grâce à une forte baisse des prix sur le marché de gros.
Comment va évoluer le prix de l'électricité en 2025 ?
Toutes les contradictions sur la baisse des prix de l'électricité en 2025
🔴 Deux jours après le scrutin des Européennes et au lendemain de l'annonce d'une hausse de 11,7 % sur le prix du gaz, Bruno Le Maire annonce (ou même promet!) que la facture d'électricité des Français baissera de 10 à 15 % au 1er février 2025.
Parce que nous avons relancé le nucléaire. (...) Parce qu'on a investi sur les renouvelables.
🔴 La question était de savoir : une baisse des prix de l'électricité est-elle réellement envisageable en 2025, et surtout de combien de pourcents ? C'est un peu l'un des principaux points de blocage du projet de budget 2025 et une grande source de discorde entre Marine Le Pen et Michel Barnier. Mais le Premier ministre démissionnaire Michel Barnier a fini par céder et par annoncer une baisse de 14% sur les prix de l'électricité au 1er février 2025 !
🔴 Puis, le 12 décembre 2024, la CRE annonce que le TURPE augmentera exceptionnellement au 1er février 2025, au lieu du 1er août 2025. Pour rappel, le TURPE (tarif qui rémunère 90% des activités d'Enedis et représentant environ 30% des factures des ménages) augmente tous les ans au 1er août en tenant compte de l'inflation. Son calcul est aussi réévalué tous les 4 ou 5 ans. Et c'est justement au 1er août 2025 que devait entrer en application le nouveau TURPE7. Mais on apprend qu'il n'y aura pas de hausse du TURPE au 1er août 2025, car elle aura lieu exceptionnellement au 1er février 2025. Il s'agirait d'une hausse de 10% !
Cela signifie une double augmentation du TURPE en février. Une hausse devait déjà avoir lieu au 1er août 2024, mais n'a été appliquée qu'au 1er novembre 2024, puis sera répercutée sur les tarifs réglementés au 1er février 2025. On sait que cette augmentation de 4.8% représentera une hausse d'environ 20€ sur la facture des ménages. Cette double augmentation est tout de même une bonne nouvelle, car elle évite une augmentation des prix de l'électricité au 1er août 2025. On assiste actuellement à une forte baisse des prix sur le marché de gros, devant tirer les prix de l'électricité vers le bas. Augmenter le TURPE dans un contexte de forte baisse de la part fourniture permet de limiter l'impact de l'augmentation sur les factures d'électricité des ménages.
Pour rappel, le calcul du tarif réglementé est basé sur les prix de marché sur les 2 années précédentes. Il ne prendra donc plus en compte le cours de l'électricité de juin à décembre 2022, pendant lequel les prix spot avaient atteint des records (300€ par MWh, contre en moyenne 50€/MWh actuellement).
Baisse des prix donc, mais aussi hausse des taxes
A part la hausse du TURPE, les taxes sur l'électricité vont aussi augmenter au 1er février 2025 :
- la hausse de l'accise sur l'électricité : l'accise passe de 21€/MWh à 32€/MWh au 1er février 2025. Cela se traduira par une hausse d'environ 85€ sur la facture annuelle des ménages ;
- la hausse de la TVA sur l'abonnement : la TVA est actuellement à taux réduit (5,5%), mais elle pourrait passer à 20%. Cela n'a pas encore été confirmé. Mais si c'est le cas, on peut s'attendre à une hausse de 20€ environ sur la facture annuelle.
Avec tout cela, la baisse de 14% initialement promise ne semble pas possible. On estime plutôt que la baisse sera de l'ordre de 11 ou 12%, mais elle ne profitera pas à tous les ménages ! Seuls les foyers ayant un contrat aux tarifs réglementés ou un contrat indexé aux tarifs réglementés pourront en profiter. Ils seront affectés par la hausse des taxes comme tout le monde, mais la baisse de la part fourniture limitera la hausse de leurs factures. Les clients ayant un contrat à prix fixe, quant à eux, subiront la hausse des taxes, sans profiter de la baisse des prix. Il est temps de comparer les offres et de changer de contrat!
Les dernières évolutions des prix de l'électricité en France
Jamais la France n'avait connu de telles augmentations que ces dernières années (notamment 2021, avec la crise énergétique). Même si le prix s'est stabilisé depuis ses hausses records en 2021 et 2022, nous avons encore observé quelques hausses en 2023 et 2024.
Evolution du prix du kWh d'électricité depuis 2007 - Source : Ministère de la Transition Écologique (SDES) - Graphique : Selectra
1er novembre 2024 : une hausse discrète de la CTA
Le régime spécial de retraite des industries électrique et gazière est financé par une taxe assise sur le TURPE, la Contribution tarifaire d'acheminement (CTA). Comme le TURPE a été gelé jusqu'au 1er février 2025 pour le tarif réglementé, le gouvernement a quand même laissé passer la hausse annuelle de la CTA. L'abonnement augmente en moyenne d'un euro par an, soit une hausse de 0,1% sur les factures.
1er août 2024 : finalement pas de hausse des prix !
Il était initialement prévu que les prix de l'électricité augmentent de nouveau au 1er août 2024, dû à une évolution du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité). Le TURPE est le tarif qui finance les activités d'Enedis et de RTE. Il est payé par tous les consommateurs alimentés à l'électricité. Cette évolution aurait été "normale" comme on l'attend tous les ans au mois d'août.
Cette évolution tarifaire aurait dû faire augmenter de 1% les factures des ménages, soit de 12€ en moyenne. Cependant, le gouvernement a annoncé le 15 juillet 2024 qu'il renonçait à la hausse des prix de l'électricité au 1er août 2024. La raison : "on ne souhaitait pas qu'il y ait à quelques mois d'intervalle des hausses et des baisses importantes du tarif" selon les explications de Bruno Le Maire, en ajoutant que les consommateurs avaient droit à la stabilité et à la visibilité des prix.
La hausse du TURPE est toutefois inévitable, car c'est un tarif indispensable : 90% des activités d'Enedis sont financées par le TURPE. Le gouvernement a alors annoncé que l'évolution aura finalement lieu au 1er novembre 2024. En revanche, la hausse du tarif réglementé est reportée au 1er février 2025.
Augmentation de près de 10 % au 1ᵉʳ février 2024
Alors que la situation semblait s'être calmée, notamment sur les cours européens de l'électricité, l'idée d'une baisse des prix a été enterrée par le Gouvernement. Pour rappel, le ministère de l'Économie est l'organe qui décide du prix du tarif réglementé de l'électricité, qui sert de tarif de repère sur le marché, puisque tous les fournisseurs d'électricité suivent globalement ses évolutions.
Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l'énergie qui propose les évolutions du tarif réglementé en France, indiquait pourtant dans une interview sur France Inter en 2023 que "les prix sont en train de baisser, donc pour les contrats de 2024, les prix seront plus bas" permettant ainsi aux fournisseurs d'acheter l'électricité moins cher, et par conséquent aux foyers français de payer leur électricité moins cher. En effet, Emmanuelle Wargon expliquait que si les prix de l'électricité étaient encore aussi importants, c'était notamment dû au fait que "les fournisseurs ont acheté leur électricité fin 2022, au moment où elle était très chère".
Pourtant, le Gouvernement a acté une hausse du prix de l'électricité en 2024.
En cause ? Une hausse de taxes ! L'accise avait été abaissée à 1€/MWh pendant la crise pour faire baisser le prix du kilowattheure. Or entre temps, le déficit des comptes publics s'est accru et le Gouvernement a décidé de remonter l'accise sur l'électricité à 21€/MWh pour récupérer des recettes fiscales.
Evolution des TCFE, CSPE et accise sur l'électricité depuis 2011 - Pour 2025, il s'agit d'une prévision.
Plus exactement, la hausse est de +9,6% pour les clients EDF en heures creuses (de 0,246€ à 0,27€ en heures pleines et de 0,1828€ 0,2068€ en heures creuses) et +8,6% pour les clients EDF en Base (de 0,2276€ à 0,2516€).
Source : DGDDI / Voies et moyens tome 1 / Prévisions 2024 et 2025 : Public Sénat - Graphique : Selectra
La hausse impacte tous les Français, car les taxes sont les mêmes pour tous.
Surface du logement | Consommation électrique moyenne | Budget mensuel moyen TTC | ||
---|---|---|---|---|
En janvier 2024 | En février 2024 | Surcoût mensuel | ||
70 m² | 1 083 kWh/mois compteur 6 kVA | 259 € | 283 € | 24 € |
100 m² | 1 508 kWh/mois compteur 9 kVA | 359 € | 393 € | 34 € |
140 m² | 1 958 kWh/mois compteur 9 kVA | 462 € | 505 € | 43 € |
200 m² | 2 492 kWh/mois compteur 12 kVA | 573 € | 627 € | 54 € |
1er semestre 2024 : les prix de gros baissent mais pas les factures, pourquoi?
Les prix de gros s'effondrent depuis début 2024 après avoir battu des records en 2021-2022. Ils sont passés de plus de 750 € / MWh au plus fort de la crise de 2022, à moins de 50 € aujourd'hui (parfois même moins de 10€/MWh). En cause, des températures modérées en hiver et les productions éoliennes et nucléaires ont décollé. Et pourtant, les factures des ménages sont toujours aussi élevées. D'ailleurs, les prix de l'électricité ont encore augmenté de 10 % environ au 1er février 2024. Il y a deux raisons principales à cela :
- Le marché dé gros est à distinguer du marché de détail. En effet, les marchés de gros font référence aux prix de gros de l'électricité à court terme ou à long terme en Bourse. Ils ne sont pas directement répercutés sur le prix payé par le consommateur. Tant mieux d'ailleurs, car les prix sur ce marché varient quotidiennement et peuvent être très élevés. Dans les faits, l'électricité vendue par les fournisseurs aujourd'hui a été achetée il y a quelques mois, voire quelques années. Ainsi, les prix appliqués aujourd'hui découlent des prix applicables au moment de l'achat (c'est-à-dire quand les prix étaient encore élevés) ;
- Pendant la crise énergétique, l'accise sur l'électricité (taxe) avait été temporairement diminuée à hauteur de 1 € par MWh dans le cadre du bouclier tarifaire. Mais avec la fin du bouclier tarifaire, elle est passée à 21 € / MWh en 2024. La taxe touchant l'ensemble des consommateurs, il était logique de voir une hausse des prix de l'électricité pour tout le monde.
Augmentation de 10 % au 1ᵉʳ août 2023
Le bouclier tarifaire a permis d'éviter une hausse astronomique en la limitant à +10%. Le prix de l'électricité aurait subi une hausse théorique de 74,5 % sans le bouclier. À travers la délibération de la CRE du 22 juin 2023 portant proposition des tarifs réglementés de vente d’électricité, la Commission justifie notamment cette augmentation par :
- l'augmentation du TURPE Basse tension de + 1,17 % sur les TRV TTC suite à la délibération du 31 mai 2023 ;
- la hausse de la contrepartie financière que les fournisseurs ont reçue au titre de la gestion des clients pour le compte d'ENEDIS déduite des coûts de commercialisation à hauteur de - 0,04 % sur les TRVE TTC ;
- la mise à jour de la composante de coût relative aux coûts de commercialisation et CEE pour 2023 avec - 0,04 % sur le TRVE TTC ;
- l'actualisation de la composante de rattrapage des montants non couverts au titre de l'année 2022 à hauteur - 0,3 % sur les TRVE TTC.
Rappelons que tous ces composants entrent dans le calcul du tarif réglementé.
On soulignera aussi la hausse des coûts de production nucléaires, tant pour investir dans l'existant que dans de nouvelles centrales. Ces dernières années, EDF, premier producteur d'électricité en France et en Europe, n'arrivait même pas à dégager de bénéfices. Le nouveau PDG de l'entreprise à réussi à négocier une hausse du coût de revente de son électricité. En parallèle, le coût des énergies renouvelables reste assez élevé et ne permet pas de suplanter le nucléaire.
Cette augmentation de 10 % du prix de l'électricité en août 2023 a eu pour conséquence de faire augmenter la facture annuelle d'électricité d'un petit consommateur d'environ 160 euros par an, soit un peu moins de 15 euros par mois. Ainsi, selon le Gouvernement, un ménage moyen qui se chauffe à l'électricité avec une consommation de 600 kWh par mois a vu sa facture passer de 1 640 € à 1 800 € par an.
Surface du logement | Consommation électrique moyenne | Budget mensuel moyen TTC | ||
---|---|---|---|---|
En juillet 2023 | En août 2023 | Surcoût mensuel | ||
70 m² | 1 083 kWh/mois compteur 6 kVA | 235 € | 259 € | 24 € |
100 m² | 1 508 kWh/mois compteur 9 kVA | 326 € | 359 € | 33 € |
140 m² | 1 958 kWh/mois compteur 9 kVA | 419 € | 462 € | 43 € |
200 m² | 2 492 kWh/mois compteur 12 kVA | 519 € | 573 € | 54 € |
Sources : Consommation électrique d'une maison en fonction de sa surface
Augmentation de 15 % au 1ᵉʳ février 2023
La hausse des coûts de production conjuguée à la flambée des prix de l'énergie sur les marchés internationaux a entrainé une la plus forte hausse du prix de l'électricité de l'histoire du marché français.
Afin d'en limiter l'impact sur les foyers français, le gouvernement a prolongé le bouclier tarifaire. Cette mesure a permis de plafonner la hausse des tarifs réglementés de vente à 15 % soit environ 20 € supplémentaires par mois pour les ménages qui se chauffent à l’électricité.
Surface du logement | Consommation électrique moyenne | Budget annuel moyen TTC | ||
---|---|---|---|---|
En 2022 | En 2023 | Surcoût annuel | ||
70 m² | 13 000 kWh/an compteur 6 kVA | 2 398 € | 2 824 € | 426 € |
100 m² | 18 100 kWh/an compteur 9 kVA | 3 319 € | 3 912 € | 593 € |
140 m² | 23 500 kWh/an compteur 9 kVA | 4 259 € | 5 025 € | 766 € |
200 m² | 29 900 kWh/an compteur 12 kVA | 5 407 € | 6 382 € | 975 € |
Sources : Consommation électrique d'une maison en fonction de sa surface
L'impact du bouclier tarifaire
Pour faire face à la flambée du prix de l'électricité en France, le Gouvernement a annoncé la prolongation du bouclier tarifaire pour protéger les 20,54 millions de ménages français bénéficiaires de cette mesure jusqu'en 2023.
Sans cette mesure, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime que la hausse aurait été de +99 % en février 2023 et de +74,5 % en août 2023
La courbe ci-dessous donne un aperçu de l'impact qu'aurait eu la hausse des prix de l'électricité sans la mise en place d'un bouclier tarifaire :
Source : Selectra
La protection va se réduire jusqu'en 2025 afin que ce soit davantage le consommateur que le contribuable qui finance la hausse du prix de l'électricité. La mesure aurait déjà coûté plus de 100 milliards d'euros aux finances publiques.
Quel est le prix de l'électricité en décembre 2024 ?
Le prix de l'électricité en France au tarif réglementé est de 0.2516 € (en option Base). Il s'agit du prix à jour, après la dernière hausse du 1er février 2024 :
Abonnement annuel (€/an) | Prix du kWh | |
---|---|---|
3 kVA | 116.28 € | 0.2516 € |
6 kVA | 152.16 € | 0.2516 € |
9 kVA | 190.68 € | 0.2516 € |
12 kVA | 229.92 € | 0.2516 € |
15 kVA | 264.84 € | 0.2516 € |
18 kVA | 302.88 € | 0.2516 € |
24 kVA | 383.52 € | 0.2516 € |
30 kVA | 452.16 € | 0.2516 € |
36 kVA | 533.16 € | 0.2516 € |
Infos / Souscription : |
Prix en € TTC de l'offre Tarifs réglementés de l'électricité du fournisseur EDF à jour au 02/12/2024
Abonnement annuel (€/an) | Heures Creuses | Heures Pleines | |
---|---|---|---|
6 kVA | 157.08 € | 0.2068 € | 0.27 € |
9 kVA | 200.4 € | 0.2068 € | 0.27 € |
12 kVA | 243.36 € | 0.2068 € | 0.27 € |
15 kVA | 282.84 € | 0.2068 € | 0.27 € |
18 kVA | 322.08 € | 0.2068 € | 0.27 € |
24 kVA | 404.4 € | 0.2068 € | 0.27 € |
30 kVA | 467.64 € | 0.2068 € | 0.27 € |
36 kVA | 540.96 € | 0.2068 € | 0.27 € |
Infos / Souscription : |
Prix en € TTC de l'offre Tarifs réglementés de l'électricité du fournisseur EDF à jour au 02/12/2024
Le prix de l'électricité a évolué pour toutes les options confondues.
Prix du kWh TTC pour un compteur 6 kVA en centimes d'euros - Source : CRE, Selectra
Cependant, tous les fournisseurs n'appliquent pas les mêmes tarifs. On peut trouver moins cher chez des fournisseurs alternatifs, en comparant les prix.
Autres évolutions à prévoir sur le prix de l'électricité
La fin de l'Arenh en 2025 et l'augmentation du prix du nucléaire
La fin de l'Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique) est annoncée pour la fin 2025. Pour rappel, ce dispositif permettait aux fournisseurs alternatifs d'acheter une partie de l'électricité nucléaire d'EDF pour 42 € par MWh. Avec sa suppression, un nouveau cadre réglementaire prévoit que le prix de l'électricité produite par le nucléaire passe à 70 € par MWh en moyenne sur 15 ans. Une mesure annoncée en novembre 2023, après des négociations entre l'État, EDF et les gros consommateurs. Pour faire simple, le prix de revente du nucléaire passerait de 42 € à 70 € le mégawattheure.
Cela pourrait se traduire par une hausse des prix de l'électricité pour les ménages français, ainsi que les entreprises et industriels. Cependant, selon le ministre de l'Industrie Roland Lescure, les prix devraient être "moins volatils que par le passé". Cette hausse fait aussi l'objet d'un encadrement strict. Ainsi, en cas de crise, l'État prélèvera 50 % des revenus encaissés par EDF sur le marché au-delà de 78-80 MWh, et 90 % sur le prix dépasse les 110 € / MWh.
Selon Bruno Le Maire, cet accord devrait permettre un équilibre "entre la compétitivité de notre industrie, la visibilité, la stabilité pour les ménages et le développement d'EDF".
L'impact du nouvel accord européen
Avec la mise en place du nouvel accord européen, le prix de l'électricité devrait être plus représentatif des coûts de production. En effet, bien que le mix énergétique français soit principalement composée d'énergie nucléaire, jusqu'à présent les prix de marché de gros s'établissaient quant à eux selon la dernière centrale appelée qui fonctionne avec des énergies fossiles. Ainsi, dans un contexte de fortes tensions sur le réseau, c'est le coût des centrales à gaz qui définit le prix de l'électricité. Or, lorsque le prix du gaz est en hausse comme durant la guerre en Ukraine, les producteurs d’électricité connaissent une augmentation de leurs coûts qui se répercute sur les prix de l’électricité.
Désormais, avec la mise en place de l'accord européen concernant le « Market Design », le prix de l'électricité sera défini selon le coût réel de production de celle-ci. Ainsi, la France produisant son électricité majoritairement à l'aide du nucléaire, puis dans un second temps à l'aide d'énergie renouvelable, ne devrait plus voir le prix de l'électricité être autant affecté par la faible part d'énergie fossile utilisée pour la production d'électricité. Par conséquent, les consommateurs devraient donc connaître un prix de l'électricité plus prévisible et plus stable à l'avenir.
Pour les gros consommateurs d'énergie (fournisseurs d'énergie, industriels, distributeurs), la mise en place de ce système leur permettra désormais de pouvoir signer avec des producteurs des contrats d'achat d'électricité (PPA). Ces contrats de long terme (une quinzaine d'année) permettront de garantir un volume d'électricité, mais également un prix.
Par ailleurs, pour protéger les producteurs d'électricité et assurer que le prix payé par le consommateur soit le plus proche du coût de production, des contrats pour la différence (CFD) seront mis en place. Ce type de contrat signé entre les producteurs d'électricité et l'État définit un intervalle de prix de vente de l'électricité sur le marché de gros européen et permet :
- Quand les prix de l'électricité sur le marché de gros sont supérieurs à cet intervalle : un reversement à l'État de la différence perçu par les producteurs afin de pouvoir le redistribuer auprès des consommateurs ;
- Quand les prix de l'électricité sur le marché de gros sont inférieurs à cet intervalle : une indemnisation des producteurs afin de compenser les pertes.
Ainsi, les CFD ont pour objectifs de protéger à la fois les producteurs d'électricité lorsque les prix de gros chutent, mais également les consommateurs lorsqu'ils augmentent.
Prévisions des prix de l'électricité d'ici à 2030
Les prévisions d'évolution de prix d'ici à 2030 sont assez variées, mais toutes parient sur une poursuite de la tendance nettement haussière.
- L'étude de 2017 de Statista sur les prévisions de prix de l'électricité table sur un prix de 128,3 € par MWh en 2030, soit une hausse de 20% par rapport à 2020 ;
- Déjà en 2012, l'Union Française de l'Électricité prévoyait une augmentation de plus de 50 % avec pour hypothèse un mix énergétique à 50% composé de nucléaire.
Le graphique ci-dessous met en perspective les projections effectuées par la Commission de Régulation de l'Énergie, la Cour des Comptes et l'Union française de l'Électricité. Cette tendance à la hausse semble se confirmer pour les années à venir :
En croisant les différentes estimations effectuées par chacun de ces acteurs, il est possible de constater que la tendance actuelle de l'évolution du prix de l'électricité se situe au-dessus de tous les autres scénarios imaginés par la CRE, l'UFE et la Cour des Comptes.
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Historique des évolutions du prix de l'électricité en France depuis 10 ans
Source : Selectra
De 2020 à 2022
De 2020 à 2022, le prix du kWh d'électricité n'a cessé d'augmenter. Tout d'abord, 2020 a vu le prix de l'électricité augmenter de 2,4 % TTC. Cette augmentation fait suite à la hausse du coût d'approvisionnement sur les marchés, du niveau d'écrêtement de l'Arenh, et des coûts de commercialisation. De plus, cette augmentation est également la conséquence du gel des tarifs réglementés de 2019. En effet, à cause de ce gel, un écart assez important s'est creusé entre le coût de l'électricité et le tarif réglementé, causant un risque de distorsion de la concurrence. C'est donc pour éviter ce risque que la commission de Régulation de l'Énergie a décidé d'augmenter les prix.
Puis, le 1ᵉʳ août 2020, le tarif réglementé augmente de nouveau avec une hausse de 1,54 % TTC. En effet, comme chaque année au mois d'août, la formule tarifaire du TRV de l'électricité est revue pour répondre au mieux à la situation du marché de l'énergie. Cette fois-ci la hausse est due en grande partie à l'augmentation de la composante d'acheminement (TURPE), de 1,24 % TTC. Elle est ensuite complétée par une baisse des coûts de commercialisation de 0,06 % et par l'ajout de la constante de rattrapage mis en place au début de l'année pour rattraper l'écart entre le coût de l'électricité et son tarif, écart dû en partie au gel de 2019. La constante est de +0,37 %.
L'année 2021 a été dans la continuité de 2020. En effet, en 2021, les prix de l'électricité ont connu deux hausses notables :
- +0,48 % TTC au 1ᵉʳ août 2021 ;
- +1,61 % TTC au 1ᵉʳ février 2021.
Ainsi, si l'année 2021 débute par une première augmentation du prix de l'électricité de 1,61 % TTC pour les particuliers, suite à la délibération du 8 juillet 2021 de la Commission de régulation de l’énergie, le prix de l'énergie augmente au total de +0,47 % TTC (soit +1,05 % HT ou 1,34 €/MWh) au 1ᵉʳ août 2021. Cette hausse se décompose de la façon suivante :
- +0,48 % TTC pour les tarifs bleus résidentiels (soit + 1,08 % HT ou + 1,37 €/MWh) ;
- +0,38 % TTC pour les tarifs bleus professionnels (soit + 0,84 % HT, soit + 1,10 €/MWh).
Cette hausse trouve son explication à travers plusieurs facteurs :
- la baisse des coûts de commercialisation, conséquence de la crise sanitaire et économique causée par l'épidémie de Covid-19 ;
- l'augmentation des coûts d'approvisionnement de l'électricité ;
- le rattrapage de la différence entre le tarif de l'électricité et son coût de production ;
- la multiplication des factures impayées au cours des mois de confinement sanitaire.
Il est également possible d'observer l'origine de cette hausse à travers les éléments suivants :
- l’évolution du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité au 1ᵉʳ août 2021 ;
- la hausse de la contrepartie financière reçue par les fournisseurs par la gestion des clients pour le compte du gestionnaire de réseau ;
- l'actualisation de la composante de rattrapage relative aux montants non couverts en 2019, rattrapage soldé au 31 décembre 2021.
Les factures des ménages sont en constante hausse depuis 2021 :
Pour une puissance de 9kVA et une consommation de 8500 kWh/an dont 50% en heures creuses - Source: CRE et Selectra - Graphique: Selectra
De 2016 à 2020
Avec la hausse des taxes de l'électricité, 2016 a vu les prix de l'électricité augmenter d'environ 2 % au 1ᵉʳ janvier 2016. En effet, la taxe permettant de couvrir les frais d'EDF, la CSPE, prend de l'ampleur dans la facture finale d’énergie.
Néanmoins, au 1ᵉʳ août 2016, les tarifs réglementés de vente évoluent à la baisse en diminuant de 0,5 % pour les particuliers et de 1,5 % pour les professionnels. Cette baisse est la première baisse du tarif réglementé enregistrée depuis l'année 2000.
Cette diminution des tarifs trouve notamment son explication à travers l'effondrement des prix de l'électricité sur les marchés de gros, due à ce moment-là au développement des énergies vertes et à une demande constante. Cette chute des prix de l'électricité permet en 2016 aux clients des tarifs réglementés d'EDF de bénéficier d’une baisse des tarifs de l’électricité en France.
L'année 2017 n'a pour autant pas suivant la dynamique que connu la fin d'année 2016. En effet, le 1ᵉʳ août 2017 le prix du kWh d'électricité a augmenté de +1,7 % (hors-taxes) suite à la hausse des coûts de production d’EDF et au rattrapage des coûts depuis 2012.
En effet, l'augmentation débutée cette année-là n'avait pas été suffisante pour couvrir les coûts du fournisseur historique. Afin de rattraper ce manque à gagner, le précédent gouvernement décide de lisser le rattrapage sur plusieurs années pour limiter une augmentation trop brutale du coût de l'énergie.
L’année 2017 fut la dernière année de rattrapage. Ce lissage graduel ayant permis de solder les 190 millions d'euros de manque à gagner du fournisseur historique.
De plus, le gestionnaire du réseau de distribution ENEDIS a également modifié ses prix cette année-là avec une augmentation moyenne de 0,2 %.
De même, le début d'année 2018 a connu une hausse du prix de l'électricité de 0,7 % HT pour les particuliers. De plus, pour les résidents de Corse et d'Outre-mer, cette hausse s’est élevée entre 1 % et 1,2 %. La CRE justifiait alors cette augmentation par la hausse des coûts engendrés dans le cadre de la transition énergétique.
Néanmoins, le tarif réglementé de vente a été revu à la baisse par la CRE en août 2018, en diminuant le tarif Bleu de −0,5 % en moyenne (avec une baisse de 0,8 % du tarif bleu en option base et de 0,1 % en option double tarif).
De plus, la révision du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE) est également à considérer puisque ENEDIS est tenu depuis le 1ᵉʳ janvier 2018 de rémunérer les fournisseurs d’électricité concernant certains services de gestion du réseau électrique.
Enfin, 2019 a vu la mise en place d'un gel des tarifs de l'électricité et du gaz jusqu'en mai 2019. En effet, cette mesure mise en place par le Premier Ministre Edouard Philippe en décembre 2018 fait suite au mouvement social secouant la France depuis octobre 2018. La plus forte hausse enregistrée depuis la libéralisation du marché de l'énergie a donc été reportée au 1ᵉʳ juin 2019 avec une augmentation de 5,9 %. Cette hausse historique est due à l’augmentation des prix de gros sur les marchés de l'électricité. En effet, avec une demande totale record de 132,93 TWh, le fournisseur historique devait revoir son prix à la hausse. De plus, le 1ᵉʳ août est appliqué une nouvelle hausse du prix de l'électricité. Cette augmentation de 1,23 % par rapport aux tarifs fixés en juin 2019 est justifiée une nouvelle fois par la hausse des coûts de distribution et d'entretien du réseau électrique français.
Comment se protéger face aux variations du prix de l'électricité ?
Suivre l'indice des prix de marché avec Selectra
Afin d'aider les consommateurs à se protéger des augmentations du prix de l'électricité, Selectra propose plusieurs solutions. Tout d'abord, Selectra met à disposition un outil qui fournit un indice mensuel des prix de marché de l'électricité pour les consommateurs particuliers.
Cet indice permet d'observer des variations du prix moyen du kilowattheure d'électricité HT que proposent les différents fournisseurs d'énergie ouverts à la souscription le 10 de chaque mois. Et donc de savoir si l'on paye trop cher son électricité, ou pas.
Evolution du prix en c€/kWh hors taxes. L'évolution du prix du kWh a un impact sur la partie variable de la facture d'électricité. Elle ne prend pas en compte l'évolution potentielle de l'abonnement et des taxes (voir méthodologie). Ici sont comparées les évolutions des prix sur : les tarifs réglementés ; la moyenne de l'ensemble des offres de marché disponibles à la souscription ; la moyenne des 10 % des offres les plus chères du marché disponibles à la souscription ; la moyenne des 10 % des offres les moins chères du marché disponibles à la souscription.
Comparer les fournisseurs d'électricité
Depuis l'ouverture du marché de l'énergie à la concurrence en 2007, les fournisseurs alternatifs d'énergie, concurrents directs du fournisseur historique EDF, ont désormais la possibilité de décider librement du prix HT de l'électricité qu'ils proposent à leurs clients à travers des offres plus avantageuses que le tarif réglementé d'EDF. Cette liberté tarifaire permet ainsi à chaque client de pouvoir changer d'offre librement afin de se protéger des diverses hausses du prix de l'électricité.
C'est simple, en choisissant une offre dont les prix du kWh sont réduits à la base, la hausse des prix a un impact plus faible, et on fait toujours des économies par rapport au TRV. A titre d'indication, ci-dessous le top 3 des fournisseurs d'électricité les moins chers en décembre 2024 :
Offre | Caractéristiques | Tarif | Score | Contact | |
---|---|---|---|---|---|
PRUDENCE
4.5 sur 5 -
40 avis
|
|
Mensualité estimée
103 € Economies estimées 29.2 € |
|
Souscrire en ligne | Vérifié le 02/12/2024 |
ONLINE & GREEN
2.7 sur 5 -
1373 avis
|
|
Mensualité estimée
103 € Economies estimées 28.8 € |
|
Souscrire en ligne | Vérifié le 12/11/2024 |
ELECTRICITÉ 100% VERTE PRIX FIXE
2.6 sur 5 -
579 avis
|
|
Mensualité estimée
104 € Economies estimées 28.3 € |
|
Souscrire en ligne | Vérifié le 03/12/2024 |
Comparatif basé sur une consommation domestique de 5700 kWh par an et une puissance de 6 kVA à Toulouse. En savoir plus sur le Selectra Score. Seule l'offre la moins chère de chaque fournisseur est listée.
Pour bénéficier de meilleurs tarifs, il est également possible de bénéficier d'achats groupés. En effet, participer à un achat groupé d'électricité permet de bénéficier de réductions importantes sur le prix du kWh réglementé grâce à l'expertise de Selectra et son pouvoir de négociation.
Opter pour une offre à prix fixe
Les offres de marché à prix fixe ont toujours été une solution face à l'augmentation des prix de l'électricité. En effet, ces offres présentent un prix du kWh HT fixe durant l'ensemble de la durée du contrat (1 an, 2 ans, 3 ans, etc.). Le prix HT est défini au moment de la souscription et reste bloqué pendant toute la durée du contrat. Avec ce type de contrat, le consommateur évite de subir toute augmentation du prix de l'électricité, sauf quand celle-ci est liée à une hausse du taxe (auquel cas le prix TTC augmente).
Une offre à prix fixe n'est toutefois avantageuse que si le prix de départ est relativement bas. C'est le prix que vous allez payer pendant plusieurs mois, alors autant qu'il soit compétitif. Ci-dessous 3 offres d'électricité à prix fixe pas chères en décembre 2024 :
Offre | Caractéristiques | Tarif | Score | Contact | |
---|---|---|---|---|---|
PRUDENCE
4.5 sur 5 -
40 avis
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Mensualité estimée
103 € Economies estimées 29.2 € |
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Souscrire en ligne | Vérifié le 02/12/2024 |
ONLINE & GREEN
2.7 sur 5 -
1373 avis
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Mensualité estimée
103 € Economies estimées 28.8 € |
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Souscrire en ligne | Vérifié le 12/11/2024 |
ELECTRICITÉ 100% VERTE PRIX FIXE
2.6 sur 5 -
579 avis
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Mensualité estimée
104 € Economies estimées 28.3 € |
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Souscrire en ligne | Vérifié le 03/12/2024 |
Comparatif basé sur une consommation domestique de 5700 kWh par an et une puissance de 6 kVA à Toulouse. En savoir plus sur le Selectra Score. Seule l'offre la moins chère de chaque fournisseur est listée.
Pourquoi le prix de l'électricité augmente en France ?
L'impact du prix du gaz sur le prix de l'électricité
Le prix du gaz a un effet direct sur les prix de l'électricité, puisque le calcul du prix de l'électricité inclut une indecation sur ceux du gaz. Ce mécanisme s'explique par le fait que de nombreux pays utilisent des centrales de gaz afin de générer une partie de leur électricité, et qu'il s'agit du mode de production d'énergie le plus cher.
Graphique: Selectra - Source: EEX
Lorsque le prix du gaz augmente, les coûts de production d'électricité augmentent également, répercutant ainsi ces dépenses supplémentaires sur les consommateurs. Dans une situation de forte demande d'électricité, si le prix du gaz est également élevé, les producteurs d'énergie devant se fournir en gaz au prix fort afin de pouvoir faire fonctionner plus de centrales au gaz pour répondre à la demande.
En parallèle, l'indexation des prix de l'électricité sur ceux du gaz (eux-mêmes indexés en partie sur ceux du pétrole) font que toute hausse des marchés de l'énergie impacte le prix de l'électricité et in fine les factures d'électricité pour les ménages.
L'importation d'électricité et le marché de gros de l'électricité
En France, la production d'électricité provient de différentes sources telles que les centrales nucléaires, les énergies renouvelables et les centrales thermiques.
Graphique : Selectra - Source : Chiffres clés de l'énergie - Édition 2023 - Ministère de la Transition Énergétique
Néanmoins, cette capacité à produire de l'électricité peut varier en fonction de divers facteurs, notamment les conditions climatiques et la disponibilité des ressources naturelles et des réacteurs nucléaires. C'est pourquoi, lorsque la demande en électricité dépasse l'offre disponible, il est possible de voir le pays importer de l'électricité en provenance d'autres pays pour combler ce déficit. Si cela permet de répondre à la demande, l'achat d'électricité à l'étranger peut s'avérer coûteux, car les prix peuvent fluctuer en fonction des conditions du marché. Cette augmentation des coûts d'approvisionnement se répercute sur le prix de l'électricité pour les consommateurs.
Source : RTE Bilan Électrique 2023 - Graphique : Selectra
Par ailleurs, les fournisseurs peuvent quant à eux se tourner vers le marché de gros de l'électricité, lieu où les producteurs d'électricité et les fournisseurs se rencontrent pour acheter et vendre de l'électricité en grandes quantités. Sur ce marché, les prix du MWh d'électricité sont déterminés par l'offre et la demande, mais également par d'autres facteurs tels que les coûts de production, les fluctuations des ressources énergétiques et les contraintes d'approvisionnement. Ainsi, lorsque la demande en électricité est élevée ou que l'offre est faible, les prix sur le marché de gros tendent à augmenter, ce qui entraîne une hausse des prix pour les consommateurs. De même, si les coûts de production augmentent.
À titre d'exemple, comme le montre le graphique ci-dessous, le prix du MWh d'électricité sur le marché de gros (Epex Spot France) a subi une hausse record en 2022. Alors qu'il oscillait entre 40 et 100 €/MWh au début de l’année 2021, le prix de l'électricité est resté au-dessus de la barre des 200€/MWh durant l'année 2022, faisant augmenter ainsi les factures d'électricité des ménages français.
Source : Selectra
L'entretien du parc nucléaire français
Le fournisseur historique est également lancé dans un grand chantier de rénovation de son parc de centrales nucléaires avec pour objectif d’allonger la durée de vie des réacteurs à 60 ans. De plus, après la catastrophe naturelle de Fukushima, ce dernier est tenu de se conformer aux nouvelles normes de sûreté.
Afin de moderniser les installations du parc nucléaire français, de lourds investissements sont en cours et devraient coûter au minimum 55 milliards d'euros.
De plus, le coût de l'EPR de Flamanville pourrait dépasser les 10 milliards d'euros et doubler le prix initialement fixé par EDF.
La construction de plusieurs EPRs a également été annoncée en 2022 et confirmée en 2023 ; et cela coûtera une dizaine de milliards d'euros au minimum.
Le financement de la transition énergétique
Avec les accords pris auprès de l'Union européenne, la France vise 40 % d'énergie renouvelable d'ici à 2030.
Pour encourager la production d'énergie renouvelable et d'électricité verte (solaire et éolienne par exemple) sur son territoire, l'État français oblige désormais le fournisseur historique d'électricité à racheter l'électricité verte produite par de petits producteurs d’énergie renouvelable à un tarif supérieur au prix classique d'un kWh. De plus, des contrats d'achat garantissent ce prix entre 15 à 20 ans.
Par ailleurs, EDF investit des milliards d'euros dans la transition énergétique chaque année, dans des parcs solaires et éoliens en particuliers.
Enfin, si les investissements dans la production d'électricité verte ont été encouragés dans l'objectif de favoriser la transition énergétique, leur mise en place n'a pas été assez rapide pour compenser la baisse de production nucléaire. Ainsi, si avec le temps les sources d'énergie verte ont pris plus de parts dans le mix énergétique en France, elles restent néanmoins insuffisantes afin de couvrir la demande croissante en électricité, d'autant plus que ces énergies sont intermittentes et non pilotables (en dehors de l'hydraulique). Par conséquence, cela a eu impact sur l'augmentation des prix sur le marché de l'énergie en 2023.
Les taxes sur l'électricité
Les taxes sur l’électricité (accise sur l'électricité, TVA, CTA) sont les mêmes pour tous les fournisseurs et représentent environ 20 % de la facture d’électricité des particuliers français. Cette partie incompressible laisse un peu de marge aux fournisseurs alternatifs pour proposer des tarifs moins chers qu’EDF.
Les taxes de l’électricité :
- L'accise sur l'électricité (anciennement CSPE et TICFE), dont les recettes vont directement au budget de l'État ;
- La CTA (Contribution tarifaire d'acheminement) s'applique sur la part fixe de la facture et non sur le prix du kWh ;
- La TVA à 20 % s'applique sur le prix du kWh HT, la CSPE et la CTA, et la TVA à 5,5 % s'applique sur la CTA et le prix de l'abonnement pour les installations de moins de 36 kVA.
FAQ sur les tarifs de l'électricité
Comment se décompose le prix de l'électricité ?
Le prix de l'électricité se décompose de la manière suivante :
- 20 % est lié aux taxes ;
- 33 % est lié aux frais d'acheminement de l'électricité en réseau ;
- 47 % est lié à la production/achat et fourniture.
À jour en novembre 2024 - Fourniture : Part du tarif réglementé couvrant la production et la commercialisation de l'électricité. Réseau : Part du tarif réglementé pour couvrant le transport de l'électricité. Taxes et contributions : TVA, CTA, et Accise.
Comment lire une grille tarifaire ?
Une grille tarifaire est un ensemble de règles et de tarifs appliqués par les fournisseurs d'énergie pour facturer leurs services aux consommateurs. Elle définit comment vous serez facturé en fonction de votre consommation d'énergie, des paliers de consommation éventuels, des tarifs différenciés selon les heures et des frais fixes tels que l'abonnement. Ainsi, une grille tarifaire se compose :
- L'abonnement : c'est un montant fixe à payer périodiquement. Il couvre les coûts de maintenance du réseau et n'est généralement pas lié à votre consommation réelle ;
- Le prix du kWh : c'est le prix de l'électricité en kWh utilisé pour calculer votre facture chaque mois. Il varie selon le fournisseur d'électricité, votre offre d'électricité et le type de tarification
- La puissance du compteur : c'est la capacité maximale de votre installation électrique pour vous fournir en l'électricité. Mesurée en kVA, la puissance du compteur est choisie lors de la souscription à une offre d'électricité afin de correspondre à vos besoins quotidiens. La majorité de consommateurs particuliers disposent d’une puissance de compteur de 3 kVA, 6 ou 9 kVA. Il est important de choisir la puissance adaptée à votre consommation, car une puissance trop basse pourrait entraîner des coupures d'électricité lorsque vous utilisez trop d'appareils en même temps, alors qu'une puissance trop élevée pourrait vous faire payer plus cher pour une capacité que vous n'utilisez pas pleinement ;
- L'option tarifaire : Il s'agit du fonctionnement de la tarification de votre offre. À titre d'exemple, le tarif Base est l’option tarifaire d’électricité la plus courante. Ce tarif permet de payer un prix unique du kWh de l'électricité quel que soit le moment de la journée. Par ailleurs, il est également possible de choisir des tarifs différenciés en fonction des heures de la journée. Il s'agit de l'option Heures Pleines/Heures Creuses. Ce tarif permet de bénéficier d'un tarif très avantageux durant une plage horaire de 8 heures, mais en contrepartie, le prix de l'électricité est plus élevé que l'option base pendant une plage horaire de 16 heures ;
Il est essentiel de comprendre la grille tarifaire de votre fournisseur d'énergie afin de pouvoir anticiper vos dépenses énergétiques et adapter votre consommation si nécessaire. N'hésitez pas à consulter le site web de votre fournisseur ou à contacter leur service client pour obtenir des explications détaillées sur votre tarification.
Les heures creuses valent-elles le coup ?
L'option heures pleines/heures creuses est généralement destinée aux consommateurs qui peuvent décaler leur consommation vers les heures creuses, bien souvent la nuit.
Prix du kWh TTC pour un compteur 6 kVA en centimes d'euros - Source : CRE, Selectra
En décembre 2024, l'option heures pleines/heures creuses est rentable très facilement dès lorsque l'on réalise 30% de sa consommation en heures creuses. En effet, Si par le passé, il fallait réaliser plus de 60 % de sa consommation en heures creuses pour économiser face à l'option base, avec les hausses du prix de l'électricité, les heures creuses redeviennent compétitives.
Graphique: Selectra - Source: CRE
Comment les fournisseurs fixent leurs prix ?
Les fournisseurs sont libres de proposer des offres à prix de marché, dont ils fixent librement les prix. Généralement, ces contrats sont des offres à prix indexés ou des offres à prix fixe.
- Offre à prix indexé : il s'agit d'offres qui proposent une réduction de X % par rapport aux tarifs réglementés de l'électricité. Ce type d'offre permet de réaliser des économies immédiates ;
- Offre à prix fixe : il s'agit d'offres dont le prix est bloqué durant toute la durée du contrat (de 1 à 4 ans). Ce type d'offre peut se révéler intéressant en cas de hausse des prix de l'énergie.
Les règles d'évolution des offres de marchés sont généralement fixées par les fournisseurs à travers les CGV du contrat. Ainsi, la plupart des offres évoluent quand les tarifs réglementés évoluent.
Comment est calculé le tarif réglementé ?
Le tarif réglementé est calculé via la méthode de calcul « par empilement » qui prend en compte plusieurs coûts afin de définir le tarif réglementé de vente de l’électricité en France. Il est ainsi pris en compte :
- La production de l'électricité ;
- Le TURPE : dispositif qui prend en compte le coût de l'acheminement de l'électricité via les réseaux de transport gérés par la RTE, ainsi que la distribution de l'énergie par le gestionnaire de distribution ENEDIS ;
- Les coûts de commercialisation de l'électricité par EDF, fournisseur historique ;
- Les suppléments nécessaires pour couvrir les dépenses de pointe pendant certaines périodes de l'année.
Qui fixe le tarif réglementé ?
Depuis 2015, la Commission de Régulation de l’énergie (CRE) fixe le tarif réglementé de l’électricité (ou Tarif Bleu EDF) en accord avec les pouvoirs publics français. Les prix de l'électricité sont ainsi généralement revus deux fois par an, au 1er février et au 1er août. Dans les faits, le dernier mot revient toujours au ministre de l'Économie.
Qui propose l'électricité la moins chère du marché en août 2024 ?
En décembre 2024, c'est La Bellenergie avec son offre Prudence qui propose l'électricité la moins chère avec un prix du kWh à 0,1896 € TTC en option base pour une puissance de 6 kVA. Cette offre a un prix 24.6% moins cher que le prix du kWh EDF actuellement.
En option Heures Pleines / Heures Creuses, c'est l'offre Prudence de La Bellenergie qui est la meilleure offre d'électricité avec un prix du kWh de 0,2029 € TTC en heures pleines et de 0,157 € TTC en heures creuses.